mardi 20 novembre 2012

Barjos vs ACMB - 17 novembre 2012 (Barjos 0 : ACMB 5)

Edito 1 :

Samedi dernier ce n’était pas la Sainte Anne mais un peu le jour des fous, cette tradition ancestrale où l’espace d’une journée tout est inversé : l’esclave devient le maître, le soldat prend la place du général etc etc….commençons donc ce récit par la fin !

Samedi soir :
 
Les Argentins, professionnels de l’embrouille, des grandes chevauchées chaloupées, des victoires sur le fil et du Tango ont été matés et mis au pas du French Cancan par des Bleu Blanc Rouge nous ayant peu habitué à aligner deux exploits de suite.
 
Samedi après-midi :
« Et 1 et 2 ….et même beaucoup plus de papas » de l’ACMB, vêtus de bleu de blanc et de rose, se sont retrouvés ou croisés dans une foule immense, près de 500 selon les chiffres officiels, pour battre le pavé de Denfert aux Invalides à l’appel d’une Frigide Barjot bien moins folle que ses opposants….on a dit pas de politique ! Comme dit Olivier, c’est pas de la politique c’est du social !
Samedi matin :
L’enfer et des invalides c’est ce que nous promettait les Barjos ! Ces vieillissants mais toujours sympathiques golgothes nous avaient donné RDV dans le joli port de pêche d’Aulnay-Sous-Bois, plus réputé pour ses faits divers et son ex- savoir-faire en voitures made in France que pour son rugby…quoique, en matière de rugby, nous n’avons de leçons à donner à quiconque… Bref, petite brume hivernale, l’herbe est belle et le café bien chaud, l’ACMB se prépare dans la moiteur d’un vestiaire 3 étoiles. La traditionnelle remise des maillots bleus blancs roses est faite comme de coutume par un illustre ancien qui n’est autre que notre coach, capitaine et numéro 10…. à l’ACMB, la fin du cumul des mandats c’est pas pour maintenant.
La consigne est simple « on pète et on colle au ballon » jusqu’ici ça reste audible pour un gars qui joue au rugby, les avants devant les arrières derrière, bref la stratégie est en place.
 
Un arbitre de circonstance siffle le début du match et c’est là que tout bascule….on rentre tout de suite dans notre match, on est dedans, volontaires, appliqués, bref en un mot méconnaissables. Certes on a beau essayer de coller au ballon, ce dernier capricieux ne veut rien entendre et glisse mais pas à l’aile il glisse tout court. Peu importe, la volonté est là et sur une Picamoles en plus dur, Jeremy notre numéro 8, en bon pompier pyromane, met le feu dans la défense adverse et s’en va aplatir tout seul dans l’en-but. L’ACMB mène et roule des mécaniques d’autant que quelques minutes plus tard avec un ballon toujours glissant mais cette fois jusqu’à l’aile, Emeric ressort du regroupement et va lui aussi s’affaler derrière la ligne. 2 essais ! C’est déjà autant que toute la saison dernière, on se prend à rêver d’une première victoire et on attend confiants le discours du chef à la mi-temps. Bien mal nous en a pris, cette journée est décidément bizarre, c’est la douche froide, le coach nous passe un savon…. bon, soit ! et tant que ce n’est pas sous la douche…..
On attaque la deuxième mi-temps comme la première, tambours battants et sabre au clair. Après le bal du pompier c’est le bal du vampire, Rodrigue a du cœur mais un adepte de la saga Twilight lui plante ses crocs dans l’arcade…pin-pon revoilà les pompiers, décidément toujours là quand on a besoin d’eux. A plusieurs reprises Timothée amène le danger dans les lignes adverses mais à défaut d’essai c’est son genou qu’il plante (on est avec toi Timothée, courage).   Le troisième essai est signé de notre solex national, casqué, le tablier sur les genoux et la hache entre les dents (vous l’avez compris c’est aussi un sapeur). Notre 5 de devant réplique coup pour coup et fait mal, mauls, touches, rucks tout y passe et à chaque action un Barjos reste au tapis les obligeant pour arrêter l’hémorragie à emprunter des jokers médicaux à la partie adverse. Deux essais de Mathieu puis de Fix couronnent la suprématie de notre mêlée et achèvent une des plus larges victoires de l’ACMB.
Fin de partie ! C’est sympa de participer mais ça fait du bien de gagner ! Mentions spéciales aux jeunes, à la délégation du « 18 » et à Hubert, pigiste de luxe. Aujourd’hui, rien ne s’est passé comme prévu et si finalement c’était le début d’une nouvelle aventure ?

Xavier M.


Edito. 2 :

Après la déculottée de septembre contre Ovale Mine, c'est peu dire que nous avions le couteau entre les dents. Les traces du dernier affrontement contre les Barjos étaient dans tous les esprits. Il faut dire aussi que le poids moyen du 5 de devant en face proche des 110 kilos avait de quoi peser sur les esprits. La mise en place d'une plus grande rigueur défensive a l'entraînement, ainsi que les nouvelles consignes dans l'attaque de la ligne d'avantage devaient nous permettre de nous rassurer.

L'annonce du grand nombre de joueurs présent, la participation massive des pompiers et l'arrivée d'Hubert permettait des les vestiaires de caresser quelques espoirs.

Lors de la causerie d'avant match, on a tout de suite senti qu'aujourd'hui, on serait fort, dans le combat et même au delà.

Au coup d'envoi, le pack se montrait présent et rude. L'adversaire se montrant moins rude dans les contacts qu'anticipe. Vu de la touche, les remplaçants ont aussi senti qu'il y avait un coup a jouer.
Les rucks furieux tenaient, avec en plus quelques conquêtes malicieuses de Jean-Charles et Fix et subtiles sur les touches menés par Alarik. Dans l'exploitation du jeu au large, surprise, malgré quelques pertes de balles, nous parvenions a créer des décalages importants ponctuées de raids audacieux de nos arrières. La défense adverse mise sur le reculoir, nous pouvions marquer un premier essais libérateur. La suite de la première période continuait a démontrer la justesse de nos choix, avec un raid furieux d'Hubert au milieu de 5 avants et d'un démarrage de Jeremy stoppé de façon irrégulière. La Fleche et Cedric continuaient a allumer des mèches. Ce travail de sappe était couronné par un second essais, conclu par Emeric.
Gaillard a la mi-temps, un remontage de bretelles en règles du capitaine évitait tout risque de décompression.
Et ça payait!
De retour sur le terrain, l'équipe reprenait de furieuse manière, poussant l'adversaire dans ses retranchements jusqu'à d'inévitables blessures. Avec 4 blesses dans les rangs des Barjos, nous etions obliges de leur fournir quelques joueurs pour poursuivre le match. Un choc assez violent bien qu'involontaire nous privait de Rodrigue, (5 points de suture au front) et l'arrière adverse qui sortait sur saignement. Vint aussi un soucis au genoux pour Thimothée dont on ignore encore la durée de l'indisponibilité.
3 essais de Mobylette (allias Cédric), Mathieu et FiX venaient couronner une seconde période dans l'ensemble maitrisée, grace a des percées dans le jeu au large. Les remplaçants donnaient leurs pleine mesure démontrant par leur entrain et leur fraicheur que le rythme physique élevé pouvait être maintenu sur toute la durée du match.

Quelques imprécisions et manque de sérénités sur certains ballons nous montraient néanmoins les progrès nécessaires pour monter en puissance.

Au coup de sifflet final, un sentiment de profonde fierté et de joie parcourrait l'équipe. Un juste hommage était rendu a nos valeureux adversaires, auquel nous serons probablement confrontés dans les mois a venir.

La troisième mi-temps tournait a l'avantage de l'équipe receveuse, une partie de l'ACMB sollicitée par ailleurs ne pouvant donner suite au chaleureux banquet propose a la fin du match.

A la fin, que dire, si ce n'est vive l'ACMB!

Amitiés,

Mathieu V.


Edito. 3 :

Fin de la malédiction du synthétique
 
L'ACMB, forte de son équipe en maillot 100% synthétique, a enfin obtenu une victoire face à de frigides Barjots. Et quelle victoire, n'en déplaise à notre coach qui a éructé à la mi temps (y a rien en face, et je m'emmerde, les gars, je m'emmerde, c'est quoi ces ballons relâchés, et ces trois quarts qui nous mangent 3 essais). Perso, j'ai rien contre les arrières, mais c'est vrai qu'on a fait les vendanges tardives (comment ça, moi aussi ?). Tiens Emeric, tu pourrais peut-être nous en fournir, des vendanges tardives, non ?
Au coup de sifflet final : et 1, et 2, et 3, et 4, et 5 - 0, et le même bilan qu'au tournoi des éléphants : 1 entorse du genou (courage Thimothée, j'en sors) et des points de suture (courage, Rodrigue, Casque d'or n'est pas défiguré).
Un grand merci à nos Barjots pour cette belle opposition et leur accueil chaleureux dans ce club house qui sent moins le brûlé que celle des EPO...
Après cette victoire, et notre habituelle bière (pression cette fois), les joueurs, accompagnés de leurs moitiés et progéniture (avec présomption de paternité, faut-il le rappeler) ont été ovationnés par une foule en délire et aux couleurs du club (70 000 personnes selon la police, 200 000 selon les organisateurs), de la place Denfert jusqu'aux Invalides (en l'honneur de nos blessés, tombés sur le pré), scandant des chants de circonstance :
 
"Barjot, si tu savais, ton match, ton match,
Barjot, si tu savais, ton match, combien on t'met"
ou encore
"Le synthétique, c'est fantastique,
le coton, super doux"

 
Vivement les costards 100% tergal et les cravates en laine de l'ACMB !!!

 
Philou